Dans sa pratique qui englobe la sculpture, la peinture, les objets et autres, Jan Duerinck étudie la manière dont les images, les objets et les formes, en tant que signifiants, portent et génèrent du sens dans différents contextes.

« Jan Duerinck médiatise le sens dans différentes matérialités. Lorsque les objets sont dépouillés de leur fonctionnalité évidente, ils demandent à être replacés dans leur contexte. La banalité devient ainsi le sujet d’une réflexion. Rien n’est simplement, ou n’est seulement ce qu’il est.

Lorsque les choses sont porteuses de sens, le monde est facilement accessible. Ses matériaux sont façonnés par le désir humain. Les choses sont porteuses du sens des actions qu’elles permettent. Leurs fonctions sont les formes à travers lesquelles nous désirons modeler la réalité.

Lorsque la matérialité est porteuse de désir, le monde qui était facilement disponible se remplit d’objets de désir. Les fonctions se cachent derrière le sens que j’attribue aux choses. Formes et matérialités s’enchevêtrent dans un jeu de soutien à l’expérience subjective. Dans la réalité que nous semblons façonner, les objets sont porteurs de vérités individuelles.

Lorsqu’un objet est porteur d’une expérience, la réalité de cette vérité est incertaine. Lorsque les objets sont porteurs de l’expérience d’autres personnes, leur signification s’enracine dans un réseau. Les fonctionnalités deviennent porteuses d’idéologies, les matérialités de normes. En tant que symboles, les objets sont porteurs de sens, contrôlent les désirs et les actions qui tentent de façonner un monde. Ils portent l’expérience de ce qui n’est que l’apparence de la réalité. »

– Texte  Gerlinde Van Puymbroeck