Kevin Faingnaert

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  • Oeuvre - Kevin Faingnaert
    MATAVENERO - 2015 - Série photographique
  • Oeuvre - Kevin Faingnaert
    ZAD - 2017 - Série photographique

Kevin Faingnaert vit à Gand, en Belgique, et travaille partout. Diplômé en sociologie, il a ensuite poursuivi son rêve de devenir photographe. En tant que photographe documentaire, il se concentre principalement sur les petits groupes et les communautés qui sont éloignés de la culture dominante. En 2017, Kevin a reçu le premier prix des ZEISS Photography Awards pour sa série « Føroyar » sur la vie dans les villages isolés et peu peuplés des îles Féroé. Il a été sélectionné pour participer à la prestigieuse Masterclass Joop Swart en 2017, où il a travaillé sur « The ZAD », une série sur le plus grand camp de protestation rural d’Europe.

MATAVENERO, 2015

Au printemps 2015, je me suis aventuré à Matavenero, un écovillage éloigné situé dans la région montagneuse isolée du nord-ouest de l’Espagne. Le village a été peuplé en 1989 par un mélange international de personnes fortes et indépendantes d’esprit qui voulaient vivre simplement en harmonie avec la nature. Pendant mon séjour, je me suis immergé dans leur mode de vie, et le fait de les connaître au quotidien s’est transformé en une véritable coexistence, ce qui m’a permis de réaliser une série de portraits complexes de ceux que je pourrais appeler des amis.

ZAD, 2017

La ZAD est la plus grande occupation de terres postcapitaliste d’Europe, un camp de protestation rural situé à la périphérie de la Bretagne, à Notre-Dame-des-Landes. Depuis 2009, cet espace de 4 000 acres composé de fermes, de zones humides, de forêts et de propriétés abandonnées est habité par des militants écologistes, les zadistes, qui s’opposent à la construction d’un aéroport international qui menace de transformer la campagne environnante en une métropole tentaculaire.  La zone est devenue la ZAD (Zone à Défendre). Ce faisant, elle est devenue un symbole de la résistance à divers projets d’infrastructure à travers la France – surnommée par les politiciens « un territoire de non-droit perdu pour la république ». La ZAD est devenue une micro-société où des activistes, ainsi que quelques habitants d’origine et agriculteurs restés sur place, tentent de vivre ensemble de manière autosuffisante et écologique. Toutes sortes de personnes – agriculteurs, punks, végétaliens, artistes anarchistes, herboristes, forgerons communistes et musiciens – ont formé un partenariat rare dans la lutte contre le capitalisme et la mondialisation de notre économie néolibérale.

Durant l’été 2017, j’ai séjourné sur la ZAD pendant 3 semaines dans le but de rencontrer des hommes et des femmes qui ont fait le choix radical de vivre sur un site de protestation. J’ai photographié les personnes qui résident sur cette portion de terre occupée et les lieux où elles vivent.