Anna Safiatou Toure

FR-MLI

  • Oeuvre - Anna Safiatou Toure
    Herbier du département congolais des Serres Royales de Laeken - 2019-2020 - 8 tirages avec encadrement, 30x40 cm chaque
  • Oeuvre - Anna Safiatou Toure
    Planche Ndeke - 2019-2020 - Détail, Herbier du département congolais des Serres Royales de Laeken
  • Oeuvre - Anna Safiatou Toure
    Caldarium - 2019-2020 - Screenshot, Vidéo, 10 min,

Anna Safiatou Touré  est une artiste pluridisciplinaire franco-malienne installée à Bruxelles, actuellement résidente à la Fondation Carrefour des Arts. Anna Safiatou est diplômée des Beaux-Arts de Nantes Saint-Nazaire et de l’ENSAV La Cambre en photographie. Elle est la lauréate du Prix Médiatine 2022 et du Fonds Roger de Conynck 2023. À travers différents médiums, elle crée du lien entre des parcours de jeunes déracinés et les lieux qui les entourent. La traversée de ce melting-pot personnel, historique, culturel lui permet également de combler des espaces vides ou sans réponse. Conceptualiser cette absence, écrire des narrations, construire de nouvelles preuves lui permet de faire entendre des parties invisibilisées de notre histoire. Cette recherche fait écho à une certaine poésie du vide. Le monde ne pourrait-il pas être raconté à l’envers, comme un pochoir, du côté du contour ?


Herbier du département congolais des Serres Royales de Laeken
, 2019-2020

L’oeuvre est une reconstitution fictive d’un herbier pouvant être celui des serres congolaises de Laeken (Belgique). Ce geste est une réaction directe à la faible accessibilité des serres de Laeken à l’année, le non-recensement des plantes, l’histoire coloniale du bâtiment et l’intérêt d’Anna Safiatou pour la plante comme un élément politique et vivant véhiculant des histoires. Actuellement, la Serre du Congo de Laeken accueille des plantes subtropicales qui substituent les plantes congolaises d’origines n’ayant pas résisté aux conditions climatiques de la Belgique.

 

Caldarium est une proposition d’immersion au cœur même de ces serres de Laeken. Ce bâtiment phare du patrimoine belge, créé en 1873 par Alphonse Ballat pour le roi Léopold II, possède l’une collection de plantes exotiques les plus grandes du monde. Il ne s’agit pas de mettre en lumière la beauté de ce bâtiment d’exception, mais d’interroger son statut politique au cours de l’histoire, et celui qu’il tient encore aujourd’hui.