Sa pratique est celle d’un artiste mais aussi d’un chercheur ou d’un hétérotopologue, tel que défini par Foucault dans son texte «les espaces autres». Cette recherche et construction de sens dans le ‘’liminal’’ ou ‘’l’entre deux’’ l’amène à produire des sculptures automatisées en effondrement, des images animées infinies qui tournent en boucle sur elles-mêmes, des chimères et accumulations linguistiques de mouvements artistiques inexistants.

Chimera, 2024

Chimera est une installation composée d’un ensemble de barres qui génère aléatoirement toutes les minutes des associations de préfixes et de mouvements, tendances politiques, artistiques, économiques et religieuses. Chaque barre peut fonctionner individuellement ou en essaim programmé. La richesse combinatoire génère une infinité de propositions existantes, absurdes, inventives, sombres, anachroniques, utopiques. Chimera interroge la composition structurelle et temporelle du langage et la façon dont ce dernier conditionne la lecture et le partitionnement de l’histoire, notamment artistique. ‘‘Chimera’’ tend à être un outil d’ouverture à la création de nouvelles mouvances et pensées futures, mais c’est aussi inversement un outil de critique tendant vers une forme ‘‘d’épuisement ’’ des possibles par le recyclage de formes existantes ou passées de façon accélérée.