CHANTIER « ARBRE À CLOUS »

Création du spectacle.

Les intentions :

L’arbre à clous prend racine dans une très ancienne tradition wallonne
(encore vivante aujourd’hui) qui veut que, pour se libérer d’un mal
affectant notre corps, on frotte la tête d’un clou à l’endroit de la douleur,
puis on plante ce clou dans un arbre particulier censé prendre la douleur
en lui, nous libérant ainsi de notre souffrance.
L’objectif de notre projet est de partir de cette vieille tradition pour la
réinterroger à l’aune de notre monde actuel. Inventer de nouveaux
dispositifs (souvent performatifs) qui reprendraient les fonctions
premières de catharsis et de guérison à travers la médiation du clou.
Créer une forêt imaginaire à la fois « druidique » et ludique.
Il sera question pour le public de planter son clou pour se libérer d’un
poids, d’une souffrance, d’une contrariété, d’un « trop de » qui nous
accable et qui pourra se décliner en « trop de ressentiment », « trop de
peur », « trop de résignation », « trop de performance », « trop de bruit »,
« trop de sécurité… ».
En libérant ce « trop-plein » par ce geste ancestral d’enfoncer un clou,
nous allons inventer réponses et interactions afin de réactiver la
confiance, la vitalité, la robustesse, la joie, le risque… Délibérément axé
sur nos inquiétudes contemporaines (mais qui peuvent remonter à très
loin), l’arbre à clous cherchera des formes artistiques, philosophiques,
humoristiques, politiques insoupçonnées avec la volonté de croire aux
possibilités. Activer les puissances de l’imagination pour se réinventer. Ce projet sera le résultat d’une composition avec le concours de plusieurs artistes et penseurs invités.
C’est justement au cours du « Chantier Arbre à Clous » à la BIP, que nous allons explorer une façon de travailler qui fait le pari de réunir de nombreuses contributions pour in fine, réaliser une œuvre unique, signée collectivement.

Rendez-vous à la BIP :

o Le samedi 30 mars de 14H à 18H, table ronde avec tous les
contributeur·ice·s. Sera remis ce jour-là, leur projet utopique
d’arbre à clous. Présentation suivie d’échanges entre artistes et
penseurs qui nous ont accompagné.
o Les jeudi 11, 18 et 25 avril : permanence (Nous pourrons répondre
à vos questions tout en vous en posant)
o En mai : 3 médiations auront lieu pour activer un ou deux
dispositifs d’arbre à clous qui auront été réalisé durant la BIP. (jours
à déterminer)

le CORRIDOR

Le CORRIDOR est une maison de recherche et de création pour les arts
vivants sous la direction artistique de Dominique Roodthooft avec
Patrick Corillon comme artiste associé. Elle est implantée à Liège
depuis sa création en 2004. Mû par la volonté́ de renforcer les ponts
entre art vivant, art plastique et musique, et par la nécessité́ de raconter
de nouvelles histoires et de restaurer des propos existentiels et
philosophiques, universels à la condition humaine, le corridor s’intéresse
particulièrement aux formes artistiques où la question du théâtre n’est
pas centrale. Mais où la théâtralité́ s’immisce, pour donner lieu à des
conférences scientifiques poétiques, des œuvres plastiques mises en
scène, des contes scéniques, des documentaires dessiné·e·s, des
laboratoires d’idées. Il rayonne tant en Belgique qu’à l’international. Il
est aussi présent en Flandre (plusieurs coproductions avec KVS-Bruxelles
et LOD-Gand). Les artistes du corridor cherchent également à diffuser
leurs projets auprès d’un public varié en élargissant les lieux de
représentation à d’autres sphères que celle du théâtre : musée,
bibliothèque, espace public, etc. Depuis 2010, le corridor accueille en
résidence un nombre grandissant d’artistes et de compagnies et met à
leur disposition, infrastructures, jardin, bibliothèques, apparte-ments,

accompagnement dramaturgique à la demande, pour nourrir le
cheminement de leur projet de création et ce, sans obligations de résultat.

Biographie Dominique Roodthooft

Fondatrice et directrice artistique du CORRIDOR, maison de création et de recherche pour les arts vivants située à Liège, Dominique Roodthooft
s’engage dans de nombreux projets artistiques, pour lesquels elle met en
lien des acteur·ice·s, philosophes, cinéastes, plasticien·e·s, citoyen·e·s,
musicien·e·s, poètes, sociologues, activistes pour développer un même
thème et tricoter des approches différentes. Ses créations qui donnent
lieu à des formes variées ont notamment été présentées au Kunsten-
festivaldesarts, au Festival d’Avignon IN et OFF, au Théâtre de la Bastille,
au festival Les Tombées de la Nuit (Rennes), Théâtre de Liège, Théâtre
National…
C’est durant les 5 prochaines années qu’elle va mettre en place ses
« Mixtures » dans lesquel·le·s seront mélangées différentes disciplines.
Ces agencements donneront lieu à des soirées composées, spectacles
sociétaux qui embrassent un sujet touchant directement le « vivre
ensemble » et l’abordant sous toutes les coutures (informatives,
poétiques, musicales, psychologiques, imaginatives, philosophiques et
politiques). Les thèmes seront volontairement ouverts à de nombreuses
interprétations pour donner à chacun·e· des intervenant·e·s la possibilité
d’incarner en toute liberté son propre point de vue.